Installation et mise à jour avec Calculate Linux

Puisque Calculate Linux est une Gentoo, autant apprendre les commandes console dès le premier jour !.. Vous verrez, c’est beaucoup moins compliqué qu’on ne le pense, et aussi plus logique qu’avec des outils graphiques. Pour commencer, je me suis permise de reposter ici mon mail de la liste de diffusion, avec quelques modifications et en joli format wiki. J’espère que ce tuto sera utile aux novices à CL.

Voici donc quelques commandes basiques dont vous aurez très vite besoin, une fois votre Calculate opérationnelle.

{{TOC}}

Trouver un paquet dont on a besoin

eix nom-du-paquet

eix

pour une recherche par le nom. A propos, emerge --search fait à peu près la même chose, mais plus lentement (il y des nuances, mais bon je ne les décris pas ici). Les versions disponibles seront en vert, les versions masquées, en orange (en rouge aussi, pour les hard-masked, mais là encore je m’arrête pour l’instant…).

eix -e

pour une recherche par le nom exact.

eix -S

pour chercher dans la description. Si plusieurs mots sont indiqués comme arguments, ils doivent venir dans l’ordre dans lequel ils sont supposés figurer dans la description.

eix -C

pour chercher dans la catégorie. Il est possible d’indiquer le nom incomplet (p.ex., games, alors qu’il existe les catégories games-action, games-board, etc.). Attention, la liste risque d’être un peu longue ! Il faudrait peut-être mettre |less à la fin de la commande si c’est vraiment TROP abondant.

eix -I

pour voir les paquets déjà installés, ne serait-ce que pour vérifier. L’argument est optionnel : s’il n’y en a pas, vous aurez la liste de tous les paquets sur votre système (l’usage de |less s’impose alors).

Ces options (et d’autres, à voir en tapant man eix dans votre Terminal) peuvent être combinées au sein d’une même commande, pour affiner la recherche. Je ne les ai évidemment pas énumérées toutes, juste les plus simples et les plus courantes. C’est aussi vrai pour les commandes qui suivent.

Installer un paquet

emerge nom-du-paquet

emerge

le paquet sera installé et porté sur la liste world (en fait, il s’agit du fichier /var/lib/portage/world que l’on peut éditer à la main, si besoin est). A ce titre, le paquage sera inclut dans la prochaine mise à jour comme faisant “officiellement” partie du système. S’il y plusieurs paquets portant le même nom mais appartenant à des catégories différentes, il faudra indiquer le nom complet, en format catégorie/nom-du-paquet.

emerge --oneshot

ou

emerge -1

installera le paquet sans l’inscrire dans le fichier world. Cela pourrait être utile pour réinstaller quelque paquet secondaire, une dépendance d’un autre, sans encombrer world.

emerge --resume

ou

emerge -r

pour reprendre la dernière action d’emerge au moment où elle s’est arrêtée. A utiliser sans argument.

emerge --resume --skipfirst

ou

emerge -r --skipfirst

pour reprendre la dernière action en échec d’emerge en sautant le premier paquet, si celui-ci n’arrive pas à se compiler. A utiliser sans argument.

dispatch-conf

A utiliser sans argument. Une fois l’installation terminée, il faudra confirmer (le plus souvent) ou rejeter les modifications des fichiers de configuration. Appuyez sur ‘u’ pour confirmer. Du coup, il se peut que vous n’ayez pas besoin de lancer cette commande : exécutez-la seulement si on vous demande de modifier les “Configuration Files” après l’installation. Sinon, vous ne risquez rien non plus, ce serait juste une action à vide.

Installer un paquet qui est masqué

emerge --autounmask-write nom-du-paquet

emerge --autounmask-write nom-du-paquet

pour dire à portage que vous voulez quand même installer leur fichu truc masqué, à vos risques et périls :smiley: (le masquage peut également être dû à l’environnement de bureau que vous utilisez, d’ailleurs) Ensuite :

dispatch-conf

pour enregistrer le démasquage. Appuyez sur ‘u’ pour confirmer. Enfin lancez :

emerge nom-du-paquet

…et c’est parti pour l’installation !

Mettre à jour le système

eix-sync && emerge -uD world

eix-sync

pour mettre à jour l’arbre portage aka la liste des paquets disponibles et les données dont le système aura besoin pour pouvoir les installer. Pour ceux qui aurait déjà lu de la doc Gentoo pur sucre : ce n’est pas la peine de lancer un eix-update !

emerge --update --deep --newuse world

ou

emerge -uDN world

ça, c’est la mise à jour proprement dite : seront actualisés tous les paquets de world (v. ci-dessus), avec leurs dépendances (l’option -D) et les nouveaux paramètres USE (l’option -N, mais les paramètres USE nécessitent sûrement une explication à part).

dispatch-conf

pour confirmer ou rejeter les configs modifiées ; voir plus haut.

emerge @preserved-rebuild

si on vous demande de le faire, faites-le. Cette commande recompilera les paquets qui utilisent les bibliothèques affectées par la mise à jour.

revdep-rebuild

pour détecter et réparer les liens brisés.

Mettre à jour le noyau

cl-kernel && module-rebuild -X rebuild

Si une nouvelle version du noyau a été installée lors de la mise à jour, cela ne veut pas dire qu’elle sera amorcée automatiquement. Vous pouvez lancer la commande telle quelle : la première partie compilera le noyau, la seconde réinstallera/recompilera les modules. Attention, la réinstallation des modules est FORMELLE pour que vous
puissiez redémarrer le système avec le nouveau noyau !

cl-kernel est automatique (en fait, c’est une refonte adaptée de genkernel, une refonte que je trouve assez réussie). Lancez plutôt cl-kernel --menuconfig si vous voulez configurer le noyau vous-même, ou peut-être juste pour faire quelques retouches avant de le compiler.

Si ça ne marche pas comme prévu (notamment si Calculate ne veut pas démarrer après vos expérimentations acharnées avec le noyau), vous pouvez toujours choisir la dernière version opérationnelle dans le menu Grub, vous l’aurez remarqué.

Nettoyer le système

emerge --depclean && eclean-dist

emerge --depclean --pretend

ou

emerge -cp

Permet de visualiser les paquets orphelins. Si la liste qui apparaît contient des paquets dont vous avez besoin, il faudra les inclure dans le fichier world. A vérifier deux fois avant de se lancer dans le nettoyage massif !

emerge --depclean

ou

emerge -c

Cela supprimera les paquets orphelins. Il est vivement conseillé de mettre à jour le système avant de s’y prendre !

eclean-dist

pour faire un peu de place sur le disque en supprimant les fichiers sources des paquets déjà installés. Vous n’aurez pas à faire ceci à tous les coups, mais une petite eclean de temps en temps ne fera pas de mal, bien au contraire.

Désinstaller un paquet

emerge --unmerge nom-du-paquet ou, toujours pour faire plus court, emerge -C nom-du-paquet

  • simple et élégant ! Attention aux dépendances qui pourraient être de trop : le nettoyage avec emerge -c s’impose une fois l’application supprimée.

Accélérer le lancement des applications

prelink -afmvR

Optionnel. A effectuer après toute grande mise à jour pour prélinker les paquets récemment installés. Bien sûr, il faut que prelink soit déjà là (dans les versions bureau de CL, il l’est par défaut).

S’informer

man nom-de-la-commande

Si vous voulez des précisions sur quelque commande/application console, sa syntaxe et ses options, vous n’avez pas que le Google, mais aussi et surtout un outil puissant qu’est man. Les pages man sont des pages d’information très complètes, et vous pouvez y accéder à tout moment ! Même si c’est vrai qu’elles sont très souvent rédigées en anglais…